Entre ABUJA et LAGOS – Procédé Zèbre A Corps et à Cœur au Nigéria
Avec 2 performances remarquées, l’équipe de Procédé Zèbre (Fabrice Dubusset, Etienne Russias et Cyril Meysson) a initié des désirs de théâtre, des envies d’écriture, des suites possibles dans les classes de français au Nigéria. Professeurs et étudiants ont tour à tour pratiqué l’apprentissage du français par le théâtre à l’Institut Français d’Abuja puis à l’Université des Arts de Lagos. 2 performances donc autour de leur vision du JAPA !
Merci aux participants pour votre énergie stimulante ! Merci aux partenaires pour votre accueil chaleureux !
Au Nigeria, le terme « japa » signifie « courir » ou « fuir » en yoruba. Depuis quelques années, il est à la mode car un nombre croissant de Nigérians, souvent jeunes et diplômés, cherchent à partir s’installer à l’étranger. Le seul moyen, selon eux, d’échapper au chômage, à l’inflation et aux bas salaires dans le pays. Mais face à cette « fuite des cerveaux », certains, qui ont déjà tenté l’aventure, mettent en garde : l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs.
Les problèmes du Nigeria :
Le Nigeria est l’un des pays les plus dynamiques du continent africain grâce à sa jeunesse qui excelle dans les nouvelles technologies et les industries créatives. L’économie et la population du Nigeria sont les plus importantes d’Afrique et le pays a bénéficié d’une manne pétrolière et gazière depuis un demi-siècle. Malgré ces avantages, les infrastructures délabrées, les inégalités et la pauvreté constituent un véritable casse-tête. Selon la Banque mondiale, plus de 80 millions des 210 millions d’habitants du pays vivent sous le seuil de pauvreté. Entre 2010 et 2020, le taux de chômage du pays a été multiplié par cinq pour atteindre plus de 30%. En juillet, l’inflation a atteint près de 20%. La grave crise économique, la corruption et l’insécurité poussent nombre d’entre eux à vouloir quitter leur pays dans l’espoir de trouver un avenir meilleur en Europe ou en Amérique du Nord. Voici un aperçu du phénomène du « japa ».
Témoignages des professurs :
L’atelier de théâtre animé par Fabrice et Etienne était une véritable révélation
pour intégrer le théâtre dans la méthodologie de classe.
Les techniques présentées rendent l’apprentissage plus dynamique et interactif,
engageant les élèves de manière ludique.
L’accent est mis sur l’expression orale et corporelle, et favorise une meilleure compréhension
et assimilation des contenus. Les activités théâtrales permettent également de développer
la confiance en soi et les compétences sociales des apprenants.
En somme, cet atelier offre des outils précieux pour transformer la salle de classe
en un espace vivant et stimulant. Voilà en résumé mon avis de la journée d’hier à Unilag.Jeremeeh Kousse. 3 juin 2024.
De l’importance du théâtre dans l’enseignement de la langue française.
Le 4 juin était un autre jour pour acquérir plus de compétences, d’outils pour ma profession.
En tant qu’enseignante et formatrice, l’atelier m’a renforcée, m’a donné des techniques
qui peuvent favoriser la participation en classe de FLE.
Aussi, j’ai appris la manière d’animer une classe en employant des jeux et
des activités sportives pour tirer l’intérêt des apprenants vers l’apprentissage de la langue française.
Finalement, grâce à cet atelier, il y aura une différence définitive et positive dans mon style
d’animation en cours pour les apprenants, aussi bien que les professeurs de langue française.Mme Djumoke, dite Djum-Djum, 4 juin 2024.
Photos : Fabrice Dubusset