Dobre Iutro, bon matin !, On continue à Zenica.

Au premier petit-déjeuner, dans le restaurant de l’hôtel Fontana de Zenica, les équipes de Procédé Zèbre et de Lelastiko essaient de se souvenir comment on salue en bosnien.

–        Dober dan on dit, non ?

–        Non non… Ce n’était pas ça !

–        Ma come dire?

–        « Dobre iutro », credo. Aspetta, chiediamo al barista!

–        Il a dit quoi Nusmir hier quand on l’a vu ? Dobre quelque chose ?

–        Dobre quelque chose dan ?

–        Non, c’est pas ça.

–      Dobre c’est pas ça dan ?

–        Il a dit quoi le monsieur qui sert les cafés ?

–        Dobre iutro !

Les travaux reprennent. Nos trois équipes travaillent au sein du Katolički školski centar Sv. Pavao de Zenica avec une quinzaine de jeunes qui ont entre quinze et vingt-deux ans.

Ce travail commence lundi 13 février et se perpétue toute la semaine. Vendredi 17, les jeunes et les artistes de Procédé Zèbre, de Lelastiko et de Studio Teatar proposeront à Zenica une performance. De plus, jeudi 16, les jeunes de Zavidovici avec lesquels nous travaillons dans le cadre du projet Erasmus WiM Laboratories Iuvenis II travailleront aux côtés d’une équipe mixte composée de Nusmir (Studio Teatar), d’Arnaldo (Lelastiko) et de Marion et Etienne (Procédé Zèbre).

Les laboratoires des jeunesses européennes se penchent sur les Miroirs d’eau. Quels reflets y verront-ils ? Quelle image en tirerons-nous ?

Sans doute une image hésitante, peut-être floue à cause d’un galet qui en tombant fait des ronds dans l’eau, à la croisée du sérieux et du léger. Nous danserons d’avoir goûté les saucisses de Francfort lorsque nous hantions son hub, nous citerons Anglade et Di Ruscio que nous lisons pour préparer les prochains projets, peut-être Annie Ernaux qui habite aussi la table du petit déjeuner. Peut-être y verrons-nous ressurgir les roses de Sarajevo, les cygnes noirs de Zavidovici, les guerres qui nous habitent et la paix que nous voulons défendre. Peut-être ou peut-être pas.

Peut-être des visages éclairés par des téléphones indécollables, ou alors les amphithéâtres des lycées qui savent encore être des lieux de danse, de joie et de communion. A voir ! On va travailler pour ça mais en attendant, Dobre Iutro !